Cet article est un résumé de l’épisode #02 de mon podcast.
🎧 Écoutez l’épisode :
Les jeux vidéo sont-ils vraiment dangereux pour les enfants… ou peuvent-ils, au contraire, devenir un vrai outil éducatif et familial ? Dans cet épisode, j’explore ce sujet souvent diabolisé, à la fois en tant que maman de trois enfants et gameuse passionnée depuis toujours.
Pourquoi les jeux vidéo font encore peur
Avouons-le : la plupart des parents ont un peu peur des jeux vidéo. Entre les gros titres alarmistes et les anecdotes de comportements excessifs, difficile de ne pas s’inquiéter.
En réalité, les jeux vidéo ne sont ni bons ni mauvais en soi. Ce sont des outils, comme les livres ou les films : tout dépend de ce qu’on en fait.
La clé, c’est d’apprendre à les connaître pour pouvoir accompagner ses enfants plutôt que d’interdire par réflexe.
Et bien sûr, d’encadrer, à travers deux leviers principaux :
- Le temps d’exposition
- Un choix de jeux adaptés

Les bienfaits prouvés des jeux vidéo
De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence les bénéfices cognitifs et émotionnels des jeux vidéo lorsqu’ils sont bien utilisés :
- Réflexes et coordination : les joueurs développent une attention visuelle plus fine (Green & Bavelier, 2003).
- Créativité et flexibilité mentale : les jeux favorisent la résolution de problèmes et la pensée critique (Granic et al., 2014).
- Motivation et persévérance : chaque niveau raté pousse à recommencer, à apprendre de ses erreurs.
- Lien social : les jeux coopératifs encouragent la collaboration et peuvent même renforcer les relations familiales (Przybylski, 2014).
- Bien-être mental : certains jeux apaisent et diminuent le stress, comme Animal Crossing pendant le confinement (Johns Hopkins, 2020).
Bref, les jeux vidéo ne sont pas qu’un loisir passif (contrairement à la télé et aux dessins animés par exemple) : ils stimulent la logique, la mémoire, la stratégie, et même l’estime de soi quand on surmonte un défi.
De mon côté, je vois aussi à quel point les jeux développent la débrouillardise. Mes enfants (et moi avant eux !) ont appris à chercher, tester, recommencer… Ce sont des compétences précieuses, à l’école comme dans la vie.
Oui, il y a des risques (mais ils se gèrent)
Évidemment, tout n’est pas rose. Les risques apparaissent surtout quand il y a déséquilibre : trop de temps d’écran, jeux inadaptés à l’âge ou absence de cadre.
Les études pointent notamment :
- des troubles du sommeil en cas de jeu tard le soir (Peracchia & Curcio, 2018),
- une possible désensibilisation face à la violence pour certains titres inadaptés (Anderson et al., 2010),
- et des difficultés de concentration quand le jeu devient une échappatoire au quotidien.
Mais ces effets sont liés aux excès, pas au jeu vidéo lui-même. Avec un cadre clair, les bénéfices surpassent largement les risques.
Comment choisir les bons jeux
Première étape : se repérer grâce au PEGI, le système européen de classification.
Chaque jeu affiche une tranche d’âge (3, 7, 12, 16 ou 18 ans) et des pictogrammes (violence, peur, langage grossier, etc.).
C’est un excellent repère pour éviter les mauvaises surprises.
Ensuite, intéressez-vous au type de jeu : aventure, réflexion, simulation, gestion, coopération… Il y a une grande diversité !
Et contrairement à l’idée reçue, la majorité des jeux ne sont pas violents.
👉 Voici mes recommandations de jeux testés et approuvés :
- 4–6 ans (et +) : Minecraft, Animal Crossing
- Quand on commence à lire : Pokémon, Zelda: Breath of the Wild
- Collège : Hogwarts Legacy, Final Fantasy VII Remake
- En famille : Mario Kart, les jeux LEGO (Harry Potter, Star Wars…)
Et si vous cherchez une console familiale, la Nintendo Switch est idéale : simple, conviviale et parfaite pour jouer à plusieurs.

Fortnite, GTA… et les limites à poser
Je ne pouvais pas ne pas parler de Fortnite et GTA, les stars des cours de recrée !
- Fortnite (PEGI 12) est souvent le premier jeu “de grand” que les enfants demandent. Chez nous, je l’ai autorisé à partir du collège, avec des règles claires : temps limité et chat vocal désactivé.
- GTA, en revanche, c’est un non catégorique. PEGI 18, avec des thèmes à destination d’un public adulte… Ce n’est pas un jeu pour enfants, point.
Tout est une question de discernement et de cohérence avec l’âge de l’enfant.
Nos règles maison pour les temps d’écran
Chez nous, les écrans ne sont pas bannis, mais encadrés :
- Une heure le matin et une heure l’après-midi les jours sans école.
- Les devoirs, les repas et la chambre doivent être faits avant.
- Un timer signale la fin du temps de jeu (et évite les discussions sans fin).
Cette structure simple suffit à garder un bon équilibre entre écrans, jeux, activités dehors et moments en famille.
En résumé
Les jeux vidéo ne sont pas un ennemi. Ce sont des outils, comme les livres ou les écrans de cinéma.
Bien utilisés, ils peuvent apprendre la patience, la stratégie, la créativité, et même permettre de beaux moments partagés en famille.
Le plus important, ça reste de s’intéresser, de dialoguer et d’accompagner. Mais ça, c’est vrai sur tous les sujets que l’on rencontre en tant que parents 😉
🎧 Pour aller plus loin, écoutez l’épisode complet :
👉 Jeux vidéo et enfants : comprendre, encadrer, profiter (plutôt que s’inquiéter)